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Je crois que je dois l’admettre une bonne fois pour toutes : j’ai un rapport ambigu avec la série X100 de Fujifilm. Un lien passionnel fait de fascination et de frustration, de va-et-vient compulsif entre acquisition et revente.
J’ai testé tous les modèles de la gamme, à l’exception du X100T, et je les ai tous achetés à un moment ou un autre, sauf le X100T… et le X100V — paradoxalement l’un des plus adulés.

Un peu d’histoire

Voici quelques clichés pris avec le x100 original, le x100s, X100F et X100V 🙂

X100

X100s

X100F

X100V

Et pour le X100VI

Après toutes ces années, après tous ces essais, quand je n’ai pas un X100 dans mon sac, il me manque.
Je me surprends à lorgner une nouvelle annonce, à imaginer le glisser dans ma besace, à rêver de ce déclic si particulier.
Ce n’est pas une question de besoin, mais de désir de photographe. Un désir qui en dit long sur l’importance de ce concept pour moi.

F/7.1 , 1/320s, 125 iso
F/7.1 , 1/320s, 125 iso
F/7.1 , 1/1000s, 125 iso

📷 Pourquoi j’aime autant les X100… et pourquoi je les “déteste” aussi

La série X100 repose sur une idée simple :

Un boîtier compact, un capteur APS-C, une focale fixe de 35 mm (équivalent), et un design vintage séduisant.

C’est une formule qui contraint. Et qui, paradoxalement, libère.

Avec le X100, je ne choisis pas ma focale. Je fais avec. Et parce que je ne me pose plus de question, je me concentre sur l’essentiel : la lumière, le moment, le cadrage.
Et c’est là que réside la magie.

Mais cette magie a un prix.
Parfois, ces contraintes deviennent frustrantes : impossible de cadrer plus serré sans crop, ou de jouer avec un ultra grand-angle.
Et dans certaines situations, je me surprends à râler intérieurement :

“Mais pourquoi je m’inflige ça ?”

Et pourtant… je reviens toujours à lui.
Parce qu’au fond, ces limites me rendent souvent plus créatif. Parce qu’elles m’obligent à voir autrement.
Et parce qu’il y a ce plaisir simple de photographier avec un X100.

En prxi, le x100VI est utilisable. F/2.8 , 1/550s, 250 iso
Ce type d’image n’est pas ismple à faire avec X100VI. Néanmoins, c’est possible la preuve. F/2, 1/320s, 125 iso

📊 Comparatif rapide de la série X100

ModèleCapteurAutofocusÉcranVidéoStabilisationParticularités
X100 (2010)12 Mpx CMOSLenteFixe non tactile720pPremier du nom. Design rétro. Débuts timides.
X100S (2013)16 Mpx X-Trans IIAmélioréFixe non tactile1080pBien plus réactif. Simule le télémètre.
X100T (2014)16 Mpx X-Trans IIMeilleur que SFixe, + affichage hybrid1080pJ’ai zappé ce modèle.
X100F (2017)24 Mpx X-Trans IIIBon mais pas parfaitFixe non tactile1080pNouveau joystick. Meilleure gestion ISO.
X100V (2020)26 Mpx X-Trans IVBon (sauf en basse lumière)Inclinable et tactile4KÉtanchéité (avec accessoire).
X100VI (2024)40 Mpx X-Trans VTrès bon / reconnaissance faciale. Moyen en basse lumièreInclinable et tactile6.2K/4KIBIS 5 axesStabilisation intégrée. Capteur ultra défini. Le meilleur.
Le xt50 est aussi une bonne alternative, il a le mérite d’être beaucoup plus disponible que le X100VI. Mais il y a aussi le XM5 ou le nouveau XE5

💬 Mon retour d’expérience sur le X100VI

J’ai eu le X100VI il y a quelques semaines.
Et comme souvent avec cette série, je suis tombé dans ce plaisir immédiat. Ce petit frisson quand le boîtier démarre, que le viseur se cale à l’œil, que le clic est feutré.

Ce que j’aime :

  • Qualité d’image très bonne
  • Magie des couleurs Fuji, même si, honnêtement, j’aime aussi beaucoup les couleurs Nikon.
  • Très bonne montée en ISO : on peut vraiment shooter sans crainte jusqu’à 3200 ISO, voire plus.
  • Ergonomie singulière et engageante : on ne “fait pas juste une photo”, on vit la photo.
  • Ultra compact : on l’oublie au fond d’un sac, mais il est toujours là quand il faut.
  • La stabilisation
  • Le filtre ND que l’on peut enclencher au besoin
  • Il donne envie de photographier. Et peu d’appareils peuvent en dire autant.

Ce que j’aime moins :

  • Autofocus médiocre en basse lumière (mais très bien dans de bonnes conditions). Il hésite, patine parfois. On peste, on rate.
  • Le 35 mm exclusif peut devenir frustrant. Mais c’est aussi le pacte de départ. Je le sais. Et je l’accepte. Parce qu’en contrepartie, je n’ai plus à me poser la question de la focale. Je fais avec ce que j’ai. Et souvent, c’est mieux ainsi.

Une polyvalence insoupçonnée… à condition de s’adapter

Le X100VI, avec son 35 mm équivalent, couvre sans souci la photo de rue, le paysage et même le portrait — à condition d’accepter ses limites. Ce n’est pas l’objectif le plus flatteur pour les visages serrés, et la faible profondeur de champ reste relative : on n’obtient pas les flous crémeux d’un plein format à f/1.2. Mais on peut toujours jouer avec l’environnement, la lumière et les arrière-plans, mais aussi, recadrer grâce aux 40 Mpx.
Ce qui compte, c’est de photographier en conscience, avec un outil qui pousse à soigner la composition. Et sur ce point, l’ergonomie, la simplicité et la réactivité du X100VI font toute la différence.

F/2 , 1/210s, 125 iso
Une photo de moi, prise par ma fille, F/2.8 , 1/750s, 250 iso
F/3.2 , 1/140s, 125 iso

La version la plus aboutie

Ce qui fait du X100VI la version la plus aboutie de toute la série, ce ne sont pas seulement quelques ajustements cosmétiques ou ergonomiques. C’est l’intégration de deux avancées majeures qui changent réellement l’expérience : le capteur de 40 mégapixels et la stabilisation IBIS sur 5 axes. Le capteur, hérité du X-T5 (et les autres), offre une définition largement supérieure à tous ses prédécesseurs. Et s’il peut sembler superflu à certains pour un 35 mm fixe, il permet en réalité de recadrer généreusement sans trop de perte, ce qui ouvre le champ à une photographie plus souple — notamment pour ceux qui, comme moi, acceptent cette focale unique, mais aiment parfois l’assouplir au post-traitement. Il devient alors possible de « simuler » un 50 mm par exemple sans trahir la qualité. Quant à la stabilisation intégrée, c’est une première sur un X100. Et elle change pas mal les choses. D’abord pour les images en lumière faible : on descend plus facilement au 1/15e ou 1/10e sans flou de bougé, ce qui compense partiellement les limites de l’autofocus en basse lumière. Mais c’est aussi un plus en vidéo, pour qui veut filmer sans accessoires. Ces deux ajouts font du X100VI un boîtier à la fois plus performant, plus tolérant, et paradoxalement plus libre. Il conserve tout l’esprit de la série — simplicité, compacité, plaisir immédiat — mais sans les frustrations techniques qui, jusqu’ici, le freinaient un peu. Il n’est pas parfait, mais c’est le plus équilibré, le plus mature, et surtout, le plus complet des X100.

🧭 Conclusion : un appareil qui me revient toujours

Le X100VI ne révolutionne pas la photographie.
Mais il rappelle pourquoi on l’aime. Pourquoi on sort. Pourquoi on cherche la lumière. Pourquoi on regarde autour de soi, même sans idée.

Il est imparfait. Il est limité. Il est frustrant.
Mais c’est précisément pour cela qu’il est aussi vivant.
Et quand il n’est pas là… je finis toujours par le regretter.

C’est décidé, cette fois, je le garde.

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