Dans mon livre, les « secrets de la macro créative » je donne beaucoup d’exemples pratiques pour produire des images originales et créatives.
Dans ce billet, je me suis dit qu’il était intéressant de partager avec vous une technique simple à mettre en œuvre et qui produit des effets très intéressants sans grande difficulté.
Voici enfin un flare subtil. La fleur est plongée dans l’obscurité et la lumière vient du coin supérieur droit sous forme de flare qui voile légèrement ce côté de l’image.
150 mm, 100 ISO, 1/320 s, f/3,5, Nikon D800
Le flare, ou « facteur de flare » est un phénomène d’aberration optique qui est considéré comme gênant la plupart du temps. Ce défaut est généré par une diffusion parasite de la lumière à l’intérieur de l’optique, qui produit un voile sur l’image. Il a pour effet principal de diminuer le contraste là où il est présent. Il a généralement une forme plutôt circulaire, mais peut aussi couvrir l’intégralité du cliché.
Il n’est pas très compliqué de générer un flare. Il faut que vous vous positionniez de manière à faire face à la source de lumière (le Soleil donc), mais que le rayon direct n’apparaisse pas sur l’image. Si c’est le cas, il apparaîtra des halos plutôt qu’un flare. En revanche, si vous le placez juste en dehors du cadre, cela produira un voile prononcé ; plus vous vous en éloignerez, plus le flare deviendra discret, jusqu’à disparaître définitivement.
J’utilise ce procédé pour générer des compositions créatives. La difficulté principale de l’exercice est de savoir doser le flare. Pour bien comprendre le phénomène, il n’y a rien de plus instructif que l’expérimentation. Vous pourrez ainsi ajuster son intensité à votre goût selon les situations. Ce type d’effet ne doit certainement pas être utilisé systématiquement. De temps en temps, il peut être très intéressant pour générer une atmosphère plus marquée.
Le flare est important sur ce cliché : on peut observer un arc de cercle de lumière caractéristique au milieu du cadre. Il voile complètement la scène et m’a servi à créer une évocation de la chaleur de l’été.
150 mm, 200 ISO, 1/4 000 s, f/3,2, Nikon D700
Ici, l’exercice est sensiblement le même que pour l’image précédente. J’ai souhaité mettre en exergue l’intense luminosité du soleil, mais j’ai choisi de faire apparaître une libellule (Sympetrum fonscolombii). Le flare crée un voile et une génère une zone de haute lumière en bas. Elle fait écho au Soleil positionné dans la partie haute du cadre.
150 mm, 100 ISO, 1/1 000 s, f/3,7, Nikon D800
Bien sûr, si vous voulez en savoir plus et améliorer rapidement vos images, allez jeter un oeil sur mon nouveau livre. 😃😃
