Je dois bien l’avouer, l’un de mes thèmes favoris sur ce blog, c’est de partager avec vous les expériences qui m’ont mené à obtenir une image.

J’aurais bien du mal à me définir comme un photographe de rue au sens strict du terme. En effet, lorsqu’on évoque ce type de pratique, le plus grand nombre pense immédiatement à des images en noir et blanc. Rapidement, un cliché de Cartier Bresson ou Doisneau peut apparaître à l’esprit comme exemple ultime de cette pratique.

Je suis plutôt connu, pour mes clichés couleur de nature en gros plan, mes paysages et mon style minimaliste. Pourtant l’une des choses que j’apprécie le plus en photographie, c’est le fait de se balader sans véritable but avec un appareil photo à la main.

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Cette nuance peut sembler anodine, mais je pense qu’il y a quelque chose de fondamental dans cette idée. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton et de capturer une image. Non, il faut chercher, explorer, observer, et surtout, trouver. Trouver quoi ? Trouver la photo, bien sûr !

Qu’est-ce que je veux dire par là ? Eh bien, la photographie, c’est essentiellement poser un cadre. Ce cadre, c’est vous qui le choisissez, en fonction de votre regard, de votre sensibilité, de votre créativité. Vous ne prenez pas une photo, vous la trouvez. Vous découvrez une photo au détour d’une rue, au sommet d’une montagne, au fond d’un lac. Vous la saisissez dans un instant fugace, dans une lumière magique, dans une expression unique.

La photographie est une recherche permanente, une quête de l’émotion visuelle. Parfois, on cherche longtemps, sans succès. Vous rentrez chez vous avec des clichés banals, sans âme, sans intérêt. D’autres fois, vous tombez sur la perle rare, celle qui vous fait vibrer, celle qui vous fait dire « wow ». C’est alors l’extase, le bonheur absolu.

C’est exactement ce qu’il m’est arrivé cet été. Les clichés illustrant ce billet, sont tous issus d’une sortie photo faite lors d’un voyage en Crête.

Tandis que notre voyage était entamé depuis plusieurs jours, nous avons décidé de sortir des sentiers battus et d’aller nous promener au hasard. La Crête est jalonnée de villages perchés et c’est à l’entrée de l’un d’entre eux que nous nous sommes garés en cette fin d’après-midi.

Un village endormi, dont la plupart des maisons étaient abandonnées. Un village authentique, aux murs blancs, baignés de lumière. Je continue mon récit en image :

Dès les premiers pas dans ce village, j’ai été inspiré par les ruelles, la lumière très forte typique de cette région méditerranéenne. Nous avons été accompagné quelques dizaines de mètre par ce chien.
Au bout de la rue, j’ai tout de site porté mon regard sur l’ombre d’une église. Sans réel succès, mais l’ambiance me rappelait les westerns de Sergio Leone.
Un peu plus loin, je suis tombé sur ce bâtiment. Beaucoup de choses me plaisent dans ce cliché.
Sur le chemin du retour, nous sommes passés par cette ruelle. La cadre était beau, mais il manquait quelques chose pour une photo réussie. J’ai donc laissé passer ma compagne pour habiter cette composition.
Au bout de la ruelle, nous sommes retombés sur l’église et son ombre portée. La cadre était magnifique. J’étais posté là lorsque j’ai vu arriver un villageois habillé de noir. Pour moi, la photo est vraiment proche de la perfection. L’équilibre des formes, la lumière, les motifs… Je suis très satisfait.

J’ai enfin trouvé cette photo

Pourtant, j’ai encore trouvé mieux. En redescendant vers la voiture, je suis tombé là-dessus. C’est une image dont j’avais rêvé. Tout est parfait : l’équilibre entre ombre et lumières, les angles, les formes géométriques, la mer au loin, les couleurs. Tout me rappelle la Crête. Le style minimaliste est exactement celui qui me correspond le mieux.

Et vous ? vous avez expérimenté ce genre d’expérience ? J’ai ouvert un topic sur le sujet, si vous souhaitez partager vos expériences.

J’ai rajouté cette photo dans la boutique si vous êtes intéressé par un tirage.

3 commentaires

  1. Photo très pure en effet. D’un poin de vue du néophyte que je suis elle « percute » immédiatement avec avoir déroulé la série des précédentes.
    Merci pour ce partage
    Bernard


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