De temps en temps, je partage avec vous l’histoire d’une photo. Cette fois, je vous invite pour une session de photo de rue sur les bords de méditerranée.
Le fait de photographier mon environnement me met dans un état particulier. La concentration et la recherche sont si intenses que même des années plus tard, je me souviens « presque » parfaitement de chaque session.
Revoir les clichés me replonge immédiatement dans l’ambiance, les lieux, les sensations.
Aujourd’hui, je vous emmène en bord de mer en 2019 lors d’une session de 2 heures environs. Je n’étais muni que de mon Fuji X100f avec toutes ses qualités et surtout ses défauts. Le gros atout de ce type de matériel pour ce genre de photographie de rue, c’est qu’on ne se pose aucune questions sur le matériel. Dans d’autres contextes, on prend un boitier à objectif interchangeable, des objectifs, un trépied, des filtres. Parfois, on s’interroge plus sur le type de matériel qu’on doit utiliser que sur les photos qu’on doit prendre.
Bref, me voilà dans les rues de Fréjus en fin de matinée, par une journée de décembre ensoleillée…
Dès que je me suis garé, je tombe sur un bâtiment que je trouve intéressant. La lumière est sympa, entre ombre et lumière. Je me poste donc en attendant que quelque chose se passe. Je décide d’utiliser une particularité du X100f : le flare. C’est un défaut que je trouve intéressant.
Malheureusement, il ne s’est pas passé grand-chose pendant les quelques minutes, que je suis resté là.
J’avance un peu plus loin et je me retrouve dans une rue dans laquelle, se trouve quelques boutiques. Je suis interpellé par une affiche. Je décide de m’en servir comme arrière-plan.
Ces deux dernières images sont mes préférées, car ces dames mettent la main sur leur tête, ce qui fait écho à la jeune femme de l’affiche. Ma préférée est la dernière, car la posture est plus « semblable », de plus la couleur rouge du sac vient équilibrer la composition.
À proximité, je trouve une boutique abandonnée dans laquelle se trouvent des mannequins en plastique. Je me sers des fissures présentent sur la vitrine pour composer mon image.
Je m’aventure un peu plus loin sur la plage, car j’y ai repéré une maman cygne et ses deux rejetons.
Les riverains ont apparemment pris l’habitude de venir les nourrir. J’observe la scène, amusé. Un palmier sur la plage me permet de réaliser quelques images très intéressantes d’une dame qui attire les oiseaux à la queue leu leu.
Je décide de m’éloigner un peu du bord de mer.
La lumière contrastée m’attire sur le sol pavé. Je reste un moment au même endroit en cadrant cette scène en attendant que quelque chose se passe. Dans mon idée, le passage d’un vélo aurait été parfait avec son ombre projetée. Aucune bicyclette n’est venue. Néanmoins, un monsieur m’a permis de composer cette image que j’aime beaucoup. L’équilibre des formes, la géométrie font de ce cliché une réussite.
À quelques mètres de là, le rétroviseur d’un scooter reflète les lames de bois du plafond. En voyant ça, j’ai l’idée de cette composition très graphique que j’affectionne.
En marchant encore quelques minutes, je repense à cette idée de composer avec les ombres projetées au sol. C’est alors que je repère un platane aux branches dénudées dont l’ombre me semble parfaite pour une photo. Je m’accroupis et je cherche un cadrage intéressant. Pas simple.
J’attends longtemps, j’ai envie d’y croire. Mais rien. Je commence à m’impatienter. Rien ne se passe. Rien d’intéressant. Au bout d’une quinzaine de minute, un pigeon se décide à entrer dans la lumière… je déclenche.
Ce n’est pas la photo du siècle, mais mon attente aura au moins servi à quelque chose.
Il est 12h30, j’ai faim. La session s’arrête là.
C’est exactement mon approche de la photo de rue … se laisser porter par l’instant …apprécier, composer et déclencher…what else ? 😁
Merci pour ton commentaire Didier.
C’est ça, se laisser porter. Garder l’esprit ouvert et apprécier le moment.
J’ aime beaucoup l’idée et je la pratique de temps à autre, pas assez sans doute.
Ici j’ aime la photo du pigeon qui s’ avance sur ce carrelage qui me fait penser à des pages de tablettes égyptiennes prêtes à être gravées d’ hiéroglyphes qui auraient raconté ses voyages ….
Dommage que c’ est ci loin pou moi, je t’ accompagnerais volontiers dans tes errances !
pardon … » si loin pour «
Merci Francis,
effectivement, je n’avais pas vu cette photo comme ça.