Par une journée très ensoleillée, j’ai eu l’envie d’orienter ma séance de prise vue vers des sujets qui tolèrent particulièrement bien les fortes lumières : les motifs architecturaux. Je me suis donc rendu dans une zone industrielle récente dans l’espoir d’y trouver des sujets ayant un fort potentiel graphique.
L’intention créative
Ici, l’idée n’était pas de créer une image figurative, mais de tendre vers l’abstraction. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec ce style, une image est dite abstraite lorsque la véritable nature du motif est reléguée au second plan. Pour ce type de cliché, la priorité est alors donnée aux formes et aux couleurs. En photographie, beaucoup ont recours au flou pour produire ce type d’effet. Nous voyons ici que ce n’est pas la seule solution. Le but était de composer une image avec des formes géométriques simples. L’angle entre ces deux bâtiments avec l’ombre projetée était une belle opportunité de jouer sur les textures. Notez que les teintes des bâtiments et du ciel jouent un rôle prépondérant dans la réussite du cliché.
Le matériel
Exif : Nikon D750 – Nikkor AF-S 50mm f/1,8g – 1/200s – f/8 – 100 Iso
Je dois bien avouer que lorsque j’ai réalisé cette image, je ne disposais pas du matériel le plus adapté. Le Nikkor 50mm 1,8g a de nombreux avantages, dont celui d’être très léger, mais il accuse quand même une déformation qui n’est pas idéale en photo d’architecture. La solution la plus appropriée aurait été d’utiliser un téléobjectif et éventuellement un trépied pour obtenir un cadrage aux petits oignons. Une longue focale n’est pratiquement pas sujette aux distorsions optiques. De plus, elle nous oblige à reculer ce qui limite aussi les effets de perspective lorsqu’on photographie le sommet des bâtiments.
Conseils
Si comme moi, vous n’avez pas toujours à portée de main un téléobjectif, vous pouvez corriger les défauts, qu’ils soient optiques ou liés à l’angle de vue en post-traitement. En effet, la plupart des logiciels permettent de le faire aisément. Dans Lightroom par exemple, un mode automatique est disponible, mais bien souvent les meilleurs résultats seront obtenus avec des réglages personnalisés.
Pour aller plus loin
Vous aimez ce genre d’image ? Je vous conseille vivement d’aller observer le travail de Franco Fontana. Cet artiste italien a été l’un des grands maîtres de la photographie en couleurs dans la seconde moitié du XXème siècle. Ses clichés traitant des « paysages urbains » sont des chefs-d’œuvre du genre.
Bonjour, J’aime bien ce style de photos mais je pense qu’un zoom 70-200 est plus adapté sauf si on ne l’a pas sous la mainLe redressement des perspectives est effectivement possible via logiciel mais il y a recadrage ce qui peut être gênant !
Salut, oui bien sûr le 70-200 est très bien pour ce genre.
Le recadrage n’est gênant que s’il modifie notre idée de départ.
Bonjour,
L’ objectif qui ne me quitte presque jamais est un Pentax DA 18 – 250 mm. « Passe – partout » il a l’ avantage d’ offrir une grande souplesse de cadrage, de ce fait sachant qu’ il peut y avoir des déformations – courbures – il suffit d’ anticiper en cadran légèrement plus large que ce que l’ on veut photographier. Ainsi lors du redressement de l’ image avec Ligthroom le recadrage forcé par le système n’ impacte pas le résultat final désiré.
Salut Francis,
effectivement ce type de matériel peut être intéressant. Pour ma part, je ne suis pas fan de ces optiques à tout faire, mais c’est une affaire de goût.
Merci pour ton commentaire