Lorsqu’on pratique la photographie rapprochée et qu’on s’intéresse à la nature, la saison froide n’est pas très attractive.
Difficile, voire impossible de débusquer les sujets phares de cette pratique comme les papillons si colorés, les fantastiques libellules ou encore les innombrables fleurs, si belles et tellement photogéniques.
Évidemment, la première raison à cela est qu’il fait froid (merci pour l’information 🙂 🙂 🙂 ), mais aussi parce que tous les organismes sont en sommeil. Les petits arthropodes, mais aussi la plupart des végétaux.
Pourtant, bien que cette période ne soit pas la plus propice, elle offre néanmoins de nombreuses possibilités. Plutôt que d’attendre patiemment le retour des beaux jours, je vous suggère donc de ne pas mettre de côté votre matériel et de tenter de faire des images lorsque cela semble le moins judicieux.
C’est souvent lorsque les choses paraissent les moins évidentes que notre capacité d’adaptation nous permets de trouver de nouvelles idées. C’est un bon moyen de doper son côté créatif.
Les feuilles de l’automne :
Lorsque les arbres se dénudent, les feuilles qui tombent sur le sol peuvent être de bons sujets. On peut choisir de les photographier en très gros plan. Leurs nervures forment des dessins vraiment graphiques et peuvent être un excellent sujet.
Lorsqu’elles sont encore accrochées aux arbres, elles peuvent habiller de belles compositions en se servant des branches ou de la lumière du soleil.
Les mousses et les champignons
Les mousses et les lichens sont intéressants à traiter en photographie rapprochée. Lorsque vous les observerez, accrochés à un arbre ou un rocher, vous constaterez qu’à l’automne et à l’hiver ils s’épanouissent et ne paraissent pas trop souffrir du froid. Ces organismes sont un bon sujet pour le macrophotographe, car pour aborder convenablement ce thème, il faut recourir au très gros plan. Lorsque je m’y attelle, j’ajoute parfois des bagues allonges entre l’objectif et le boîtier afin de pouvoir dépasser le rapport de reproduction 1:1. Si vous tentez l’expérience, vous observerez sans doute des centaines de filaments qui font des sujets fascinants.
De la même manière, dans ces endroits humides, on rencontre quelques champignons, parfois minuscules. Ce sont pour moi des sujets de choix, car à cette échelle je peux jouer sur la profondeur de champ plus aisément que pour leurs homologues de taille « normale ».
Les plantes
En cette période, les plantes végètent. Elles sont donc très peu actives, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas. Certaines graminées, par exemple, sont toujours debout, et il y a aussi les fougères ou les chardons. Voici quelques exemples qui finiront peut-être de vous convaincre de sortir faire des photos même lorsque les conditions ne semblent pas idéales.
Quelques insectes, des araignées, des escargots
J’habite dans le sud de la France où l’hiver n’est pas aussi rude qu’ailleurs en France. J’ai donc la chance de trouver plus régulièrement des petits arthropodes que cela ne serait le cas dans d’autres régions. Les fourmis par exemple ne disparaissent pas l’hiver. Ce n’est pas le sujet le plus facile à traiter je vous l’accorde. Mais justement, obtenir un joli cliché d’une fourmi peut constituer un joli challenge.
Les mouches peuvent également être de la partie. Ces animaux ne sont probablement pas les plus sexy, mais je pense qu’il ne faut pas négliger de sujet.
De nombreuses araignées peuvent aussi être observées ainsi que des escargots, nombreux à toutes les périodes de l’année.
De l’eau, de la neige, de la glace
L’eau sous toutes ses formes est un sujet tellement vaste qu’on pourrait y consacrer toute une carrière photographique 🙂
Photographier l’eau à l’état solide (glace, neige) ne pose pas de problème technique particulier. La seule vraie difficulté est de trouver le moyen de bien mettre en valeur la glace qui doit, dans ce cadre, être le motif principal de votre composition.
L’hiver, il pleut beaucoup (encore une porte ouverte). La pluie, les gouttes accrochées aux végétaux… Des sujets variés sont possibles. En voici quelques exemples.
J’espère vous avoir convaincu, si vous en aviez besoin, que la saison froide peut permettre une pratique de la photographie rapprochée riche et créative. Il est certain que le froid ralenti un peu notre enthousiasme, mais il ne doit pas non plus geler nos élans photographiques. Alors si comme moi, vous ne voulez pas trop perdre la main, trouver un petit coin de nature pour vous éclater.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous procurer mon livre, les secrets de la macro créative. Vous y trouverez plein de conseils pour vous perfectionner en photographie rapprochée et devenir le plus créatif possible dans ce domaine.
Très intéressante présentation comme d’habitude
merci de votre démarche
vivement la prochaine
Merci pour ton commentaire François.
Merci pour ce nouvel article qui ouvre des perspectives très intéressantes. Il y a des sujets auxquels on ne pense pas forcément. Alors reste à trouver la motivation -:)
Merci Mireille. Oui, il faut trouver la motivation d’affronter le froid et je comprends que cela ne soit pas toujours très enthousiasmant.
Une fois de temps en temps suffit pour se faire plaisir 🙂
Un manteau chaud, un bonnet, des gants, une écharpe et un thermos et le tour est joué ! 😉Bonnes photos à tous
merci pour cette évocation de la proxi en hiver. En définitive, quel que soit l’endroit, quel que soit le temps, il y a un sujet et de la lumière A nous d’exercer notre regard.
Bonjour,
J’ avais zappé ce sujet qui m’ intéresse beaucoup. Bien que j’ ai mis pour l’ instant cet aspect de la photographie momentanément de côté. L’ arrivée de l’ automne et de l’ hiver apporte son lot généreux de sujets souvent originaux. Dans l’ attente de nouveaux clichés je vais en placer un ou deux réalisés dans le passé.
Francis
Bonjour,
Effectivement la macro donne de nombreuses possibilités pour s’exprimer. Il suffit un peu de volonté pour réaliser de belles photos. Merci pour tous ces conseils.
C’est vrai que l’hiver est souvent un coup de frein à la pratique de la macro car les sujets sont moins nombreux mais aussi, à cause du temps qui donne moins envie de sortir !
Pour lutter contre ça, je me suis mis au packshot. J’aime bien faire des petites séries de cinq à dix photos, chacune sur une petite partie de l’objet. Le but étant de décrire l’objet au fur et à mesure.